Les bandes dessinées (ou romans graphiques)
LE SECRET DES BONBONS PAMPLEMOUSSE* đ
(Robert Laffont – 2023) de Camille Monceaux et Virginie Blancher
đŹ Jâaime la douceur de sa couverture, que lâon nâarrĂȘte pas de caresser pendant la lecture.
đŹ Je voyage avec les yeux en admirant chaque vignette, de douces illustrations et des dĂ©cors japonais comme je les aime.
đŹ Chaque chapitre, ou personnage de cette famille est tellement attachant. Les secrets nous sont dĂ©voilĂ©s au fil de la lecture mais vont-ils les rĂ©vĂ©ler. MĂȘme le chat a son chapitre et son secret.
La pudeur Ă la japonaise et les blessures cachĂ©es qui rendent la vie tellement compliquĂ©e. Ăa fait rĂ©flĂ©chir.
đĄ Jâai dĂ©vorĂ© ce roman graphique en une soirĂ©e et jâai beaucoup aimĂ©.
Dans un Japon rural et contemporain, une chronique familiale subtile, poĂ©tique et engagĂ©e, oĂč les femmes qui la composent tentent de guĂ©rir de leurs blessures, du poids de la sociĂ©tĂ©, et des non-dits.Â
Un petit village de bord de mer, quelque part entre Tokyo et Atami.Â
Alors que l’Ă©tĂ© approche, les habitants de la confiserie ItĂŽ KonpeitĂŽ, oĂč l’on fabrique ces petits bonbons japonais Ă base de sucre parfumĂ©, voient revenir Mayumi pour la premiĂšre fois depuis un an.Â
Personne ne connaĂźt les raisons de sa longue absence Ă l’exception de Shiro, le chat.Â
Ă mesure que les journĂ©es s’Ă©grĂšnent au rythme des saisons et des rituels, les secrets des unes et des autres se dĂ©voilent.
LE PRINTEMPS DE SAKURA* â±ïž
(Vents dâOuest â 2022) de Marie Jaffredo
ThĂšme : deuil, famille
đž La magnifique et touchante histoire dâune fillette de 8 ans, Sakura, qui vit seule Ă Tokyo avec son papa français. Sa maman, japonaise, est morte quand elle avait 5 ans.
Elle dois passer les vacances scolaires chez sa grand-mĂšre japonaise quâelle nâa pas revue depuis le dĂ©cĂšs de sa mĂšre. Elle ne sâen souvient plus.
Ces 2 personnages vont se rapprocher et la mamie (obaa) va apporter beaucoup Ă cette petite fille, pour combler ce vide en elle.
Je comprends tellement les personnages Ă travers ma fille, ma petite Fleur, de bientĂŽt 8 ans, qui a perdu son papi au mĂȘme Ăąge que Sakura a perdue sa maman. Bien sĂ»r un grand-pĂšre, ça ne crĂ©e pas le mĂȘme vide quâune maman pour un enfant, mais câest tout de mĂȘme un deuil compliquĂ©.
Au delĂ de ça, la BD nous plonge dans un village du Japon, et câest trĂšs plaisant. Les plats de la mamie mâont tellement donnĂ© faim !!!
Attention pour lâĂąge de la lecture, le dĂ©but de lâhistoire peut-ĂȘtre perturbant pour les enfants sensibles. Le corps de la maman allongĂ©e peut ĂȘtre une image marquante.
Sakura, 8 ans vit Ă Tokyo. Depuis le dĂ©cĂšs accidentel de sa maman quelques annĂ©es auparavant, la fillette nâarrive pas Ă surmonter son chagrin. ObligĂ© de sâabsenter quelques semaines pour raisons professionnelles, son papa, français dâorigine, dĂ©cide de la confier Ă sa grand-mĂšre japonaise. Mais les premiers moments avec cette aĂŻeule vivant de façon traditionnelle au rythme de la nature, plongent lâenfant dans un dĂ©sarroi encore plus grand ! Pourtant, contre toute attente, ce sĂ©jour va profondĂ©ment transformer Sakura⊠Le temps dâun printemps auprĂšs de Masumi, aussi douce que joyeuse, la fillette dĂ©couvrira en elle des ressources insoupçonnĂ©es, lui permettant de dĂ©passer le drame, et de sâouvrir de nouveau Ă la vie. Cette rĂ©surrection passera par lâĂ©veil de ses sens et la dĂ©couverte de plaisirs simples : la pĂȘche aux coquillages, la saveur des dorayakis, la sensation du sable chaud, le chant des roseaux, les senteurs du jardin, lâair de la mer, les rencontres avec les villageois ou encore la compagnie affectueuse dâun chat lâaideront Ă passer le cap de la rĂ©silienceâŠ
LES DAMES DE KIMOTO* đž
(Sarbacane – 2022) de Cyril Bonin, dâaprĂšs le roman de Sawako Ariyoshi
đ 3 gĂ©nĂ©rations, 3 femmes, 3 Ă©poques du Japon. Le monde a tout de mĂȘme bien changĂ© et bien Ă©voluĂ©. Câest en lisant ce genre de rĂ©cits que nous prenons conscience de la chance que nous avons de vivre en cette Ă©poque oĂč les femmes ont le choix de vivre et de dire ce quâelles veulent.
Ce nâest malheureusement pas encore le cas partout. Mais nous avons cette chance. Prenez-en conscience.
Cette adaptation graphique en bande dessinĂ©e est magnifique et les illustrations sont sublimes. Jâai beaucoup aimĂ©. Je lâai dĂ©vorĂ© en une soirĂ©e.
đŻ D’aprĂšs le roman de Sawako Ariyoshi. « Le mont Kudo Ă©tait encore voilĂ© par les brumes matinales de ce dĂ©but de printemps. La main serrĂ©e dans celle de sa grand-mĂšre, Hana franchissait les derniĂšres marches de pierre menant au temple Jison. L’Ă©treinte de la main autour de la sienne lui rappelait que, maintenant qu’elle allait ĂȘtre admise comme bru dans une nouvelle famille, elle cesserait d’appartenir Ă celle oĂč elle avait vĂ©cu les vingt annĂ©es de son existence. » Ă travers le rĂ©cit des amours, des passions et des drames vĂ©cus par trois femmes de gĂ©nĂ©rations diffĂ©rentes, Les dames de Kimoto dresse un tableau subtil et saisissant de la condition fĂ©minine au Japon depuis la fin du XIXá” siĂšcle.
ONIBI – Carnets du Japon invisible* â©ïž
(Issekinicho – 2016) de Atelier SentĂŽ
đč Je viens de dĂ©vorer cette BD ce matin, Ă peine revenue de la mĂ©diathĂšque oĂč je lâai rĂ©servĂ©.
Ăa fait longtemps que je voulais la dĂ©couvrir, et je ne suis pas déçue. Jâai beaucoup aimĂ©.
đïž DĂ©jĂ , jâaime les illustrations.
Mais jâaime surtout cet univers mystĂ©rieux et sombre du Japon, avec ses lĂ©gendes, ses yĆkais⊠vu par deux jeunes français, un peu tĂ©mĂ©raires, mais pas totalement non plus. Ils se retrouvent embarquĂ©s dans une chasse aux yĆkais Ă cause dâun Ă©trange appareil photo. đ·
CachĂ©s au bord d’un sentier de campagne ou Ă l’ombre d’un temple, les esprits japonais, renards, tanuki et autres yokai guettent le voyageur Ă©garĂ© dans l’espoir de lui jouer des tours. CĂ©cile et Olivier, fraĂźchement installĂ©s en bordure de la mer du Japon Ă Niigata, achĂštent un vieil appareil un peu spĂ©cial censĂ© imprimer ces esprits sur la pellicule. Dans leur quĂȘte pour les prendre en photo, ils dressent le portrait d’un Japon en Ă©quilibre entre deux mondes.
TOKYO MYSTERY CAFĂ – Tome 1 : La disparue dâAkiba*
(Dupuis – 2024) de Atelier SentĂŽ
đŻïž Jâavais repĂ©rĂ© cette bande dessinĂ©e lors de sa sortie en janvier dernier, et je nâai pas dĂ» attendre trĂšs longtemps pour la dĂ©couvrir grĂące Ă la mĂ©diathĂšque prĂšs de chez moi, qui lâavait repĂ©rĂ© Ă©galement.
đČ La lecture nous plonge au cĆur du quartier dâAkihabara, ce quartier de Tokyo oĂč lâont trouve des tas de boutiques dâĂ©lectronique, de jeux vidĂ©os, mais aussi de manga et figurines.
Lors de notre premier voyage, notre hĂŽtel Ă©tait dans ce quartier, et nous sommes allĂ©s dans ce sous sol en-dessous du pont ; le Radio Center. Nous sommes peut-ĂȘtre passĂ©s devant ce restaurant qui a inspirĂ© le Mystery CafĂ©âŠ
đ€ Une sacrĂ©e aventure pour ce jeune français ! Assez incroyable mĂȘme.
đŒTout juste arrivĂ© au Japon, Nahel, aspirant mangaka, est dĂ©boussolĂ© par sa dĂ©couverte de Tokyo. S’il a aisĂ©ment trouvĂ© un logement, intĂ©grer un atelier d’auteur ou une maison d’Ă©dition lui apparaĂźt vite comme un dĂ©fi insurmontable. Et lorsque sa mystĂ©rieuse voisine se fait enlever et qu’il est lui- mĂȘme pris en chasse, il va dĂ©couvrir un tout autre aspect de la capitale nippone. Ses mĂ©saventures vont l’amener Ă rencontrer Soba, une jeune collĂ©gienne un peu en marge et un Ă©tonnant patron qui offre Ă celui qui pousse la porte de son restaurant les meilleurs plats nippons et ses services de dĂ©tective…
MalgrĂ© lui, il va partir Ă la recherche de l’inconnue disparue. Mais la dĂ©couverte de la vĂ©ritable identitĂ© de la victime va plonger Nahel et ses nouveaux amis dans un univers impitoyable dont ils ne soupçonnaient pas l’existence.
TOKYO HOME* đ
(Kana – 2010) de Thierry Gloris et Cyrielle
đŸ Jâai beaucoup aimĂ© cette BD-manga pleine de fraĂźcheur.
Une bande dessinĂ©e sans couleur, pour les adolescentes, et pour celles qui lâont Ă©tĂ©.
Au dĂ©part, nous sommes totalement plongĂ©s au Japon avec cette jeune fille, qui dĂ©barque Ă lâaĂ©roport de Narita sans rien connaĂźtre du Japon, pour rejoindre son pĂšre quâelle ne connaĂźt que trop peu. Puis elle s’acclimate petit Ă petit et les sujets de prĂ©occupations ne sont plus dâordre culturel mais plutĂŽt adolescent et dĂ©couverte du monde des grands.
Une BD trÚs sympa et une héroïne trÚs attachante.
đŁ Suite Ă une dispute avec sa mĂšre en France, Julie Wallon trouve refuge au Japon, chez son pĂšre, Jean-Raymond Wallon, qu’elle connaĂźt peu. En effet, il s’est sĂ©parĂ© de la mĂšre de Julie, il y a plus de dix ans et s’est exilĂ© dans la foulĂ©e au pays du Soleil levant. Elle ne le connaĂźt que par photos et conversations tĂ©lĂ©phoniques. Julie dĂ©barque donc Ă Tokyo avec un regard ingĂ©nu et utopique. Elle ne connaĂźt de l’archipel que ce qu’elle en a lu dans les mangas et vu Ă la T.V. Une fois le contact (difficile) rĂ©tabli avec son gĂ©niteur, le premier dĂ©fi pour Julie sera l’apprentissage de la langue…
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